Nos Amours confinées
C’était une des toutes premières choses qui était venue à l’esprit à votre Quinqua préférée … oui, il ne lui avait pas fallu longtemps pour se poser la question de ce qu’allaient devenir, dans ce confinement forcé, les relations amoureuses. Intra ou extra conjugales. Dans un cas comme dans l’autre, il y aurait très certainement un avant et un après confinement.
Prenons les couples légitimes. Il y aura ceux, mais seront-ils nombreux ?, qui auront trouvé dans ce confinement un rapprochement romantique, un espace de baise intense, une occasion de s’embrasser, de se tripoter toute la journée … à condition, de n’avoir pas ou plus d’enfant et de télétravailler, mais modérément … Etre un jeune couple, donc, ou un couple de vieux (a fortiori plutôt de retraité). Mais bon, pour la baise à tout va, autant dire que sans Viagra, et sans ordonnance qu’on pouvait difficilement renouveler pour cette raison, cela finirait par devenir compliqué.
Donc, à moins d’être dans les deux cas ci-dessus, les autres couples également confinés avec leur progéniture en bas âge ou scolarisée se trouvent à partager un espace forcément réduit, cloisonné en espaces travail – école – détente- vie ménagère … et là, question intimité, vie privée, c’est pire que de montrer sa quéquette sur Youporn … C’est de la violation de liberté permanente. Difficile en effet d’envisager le moindre rapprochement physique avec sa moitié, à moins d’attendre, comme d’habitude l’extinction des feux … encore plus fatigués que d’ordinaire d’avoir eu à gérer (pour nous, humbles femmes que nous sommes) 3 journées en simultané (au lieu de 3 journées en consécutif). Et dans ces tâches multiples à effectuer, avec votre casque sur les oreilles relié à votre conf call sur teams ou skype … vous aurez eu 100 fois l’occasion de vous écharper avec votre compagnon qui lui bossera sans répit de son bureau sans décoller le moins du monde son postérieur de sa chaise, bien trop occupé à gérer ses dossiers pros qu’à faire tourner une lessive, lancer le repas de midi ou suivre le devoirs ou les cours en ligne de ses mouflets. Car bien sûr Madame organisera un call avec Hong Kong en mêmes temps qu’elle aura la tête dans le frigo, le pied en train de fermer le hublot de la machine et l’aspirateur dans la main gauche. Shiva. Pas étonnant que ce soit le nom d’une boîte de femmes de ménage … oups, d’aides ménagères, c’est plus chic.
Madame se rendra compte que son conjoint n’est qu’un égoïste incapable. Monsieur se rendra compte que sa compagne est une harpie hargneuse. Au final, ils s’enverront les gosses ou les assiettes de mariage (ou de Pacs) à la gueule. Au mieux, ils éviteront les coups, au pire il y aura des morts. Plutôt des mortes, en l’occurrence : 1 femme meurt sous les coups d’un compagnon ou ex tous les 3 jours. C’est mieux quand on le rappelle. Donc attendons-nous à ce que malheureusement, les plus malchanceuses de ces femmes aient encore plus de risques de perdre la vie à cause de cette promiscuité.
Imaginons que les parents, malgré toutes ces suppositions, coulent amoureusement des jours bénis … il n’est pas certains que les enfants n’aient pas envie d’étrangler leurs parents et vice et versa. Bon ceci dit aujourd’hui, plus personne ne tue pour le pouvoir de la télécommande (sauf chez moi, wifi de merde oblige), puisque tout le monde consomme ce dont il a envie sur ses multiples « devices » ( prononcer divaïcizz pour ceux qui n’auraient pas compris que c’est de l’anglais … je rigole ;-))) ).
Et dans ces couples « légitimes » il y a ceux, bien entendu qui vont être « forcés » de cohabiter avec un compagnon ou une compagne dont ils se contrefichent éperdument mais qu’ils conservent comme assurance tout risque, faute de s’essayer encore à quitter le domicile familial.
Car parmi tous ces couples condamnés à se supporter, il y aura forcément ceux qui sont incidemment condamnés à se passer, pour une période indéfinie, de leur relation extra-conjugale ou extra couple, c’est-à-dire de leur amant ou de leur maîtresse. Finis les 5 à 7 ou les 12 à 14 miteux dans les hôtels médiocres (car oui, on ne se tape pas un 5 étoiles tous les jours non plus …). Soient les deux sont rentrés au bercail à charge de famille, soit l’un des deux est libre comme l’air pendant que l’autre est un exilé familial. Avec cette crainte, viscérale de celui qui est seul, que celui qui est enfermé dans un escape game avec son conjoint ne finisse par voir se rallumer la flamme d’un amour qu’on croyait éteint … Car rien ne disait que dans la sueur et les larmes ne renaîtrait pas, pour certains, le feu d’une braise passée. « Chéri, mets la côte de bœuf sur les sarments, steupl ! » … je m’égare ..
Et là, avouez que c’est drôle. Dans cette période, où finalement quasiment tout le monde subissait les contraintes de cet enfermement à domicile, votre Quinqua s’amusait sous cape de tous ces couples illégitimes qui allaient en chier un peu. La revanche des couples ordinaires … là était la jouissance. Et de penser qu’il faudrait aux femmes (oui parce qu’à l’inverse elle se foutait bien d’avoir la moindre compassion pour les mecs cocus, on sait bien que ce blog a un parti pris certain ou un certain parti pris …) qui « savaient », mais n’avaient pas encore abattu leurs cartes, bien de la perfidie pour trouver de la joie à cette situation ubuesque.
Mesdames profitez-en ! Vous qui avez un mari ou un compagnon volage, chérissez-le, vampez-le, prenez-le par les c……. au propre comme au figuré, ou par le portefeuille. Collez-le au mur en pensant à cette autre qui en est privée, faites-le languir, ou au contraire, vengez-vous, soyez odieuse, maligne, chiante, imprévisible, fantasque, drôle … soyez vous-même ou une autre, mais surtout là où il ne vous attend pas. Si tant est que vous ayez la moindre envie de reconquête … car sinon, jetez-le, refusez-vous à lui (car au bout de quelques semaines sans avoir culbuté ailleurs, ça finira forcément par le chatouiller, et là vous sentirez votre toute puissance), faites-vous de glace ou de marbre … qu’il se la mette derrière l’oreille aussi longtemps que le confinement durera, en espérant que le confinement soit aussi bon, que long …ACHHHH …
Bon, calmons-nous … il y avait aussi dans ce confinement tous les célibataires du monde. Ceux qui l’étaient vraiment et se fichaient de leur célibat, se fichaient aussi de ce confinement. Il ne leur faisait ni chaud, ni froid. S’ils avaient des relations textuelles de temps-là temps, ils continuaient … finalement, leur condition devenait la norme. C’était plutôt salutaire. Ceux qui l’étaient de temps en temps venaient rejoindre la cohorte des frustrés cités plus haut (les amants ou maîtresses de femmes ou d’hommes mariés ou en vie maritale). Ceux qui avaient « un ami-amie » sans pour autant partager de vie commune se retrouvaient comme des idiots, à confiner séparément … et à combler leur ennui comme ils pouvaient, en tchatant, sur des réseaux sociaux ou sur messageries spécialisées ou pas, de jour comme de nuit.
Finalement, ce confinement poussait chacun à une petite introspection et un retour sur soi bien nécessaire, dans cette course folle à la surconsommation de chair (toujours plus fraîche), de (bonne) chère, de cher ou chère multiples … (Comprenne qui a bien écouté le cours sur les homonymes en CM2).
Réduire … tout ce qui est superflu.
Débrancher.
Revenir à Nous
Ecrit en écoutant Christ de Burgh .. All the love I have inside me is for you ….
WordPress:
J'aime chargement…