Nous y étions. Les hormones en baisse pendant les successions de confinements … il était assez évident qu’à l’approche de la fin du 3e déconfinement, la chasse au partenaire de jeu allait repartir de plus belle.
Votre quinqua a compilé quelques expériences, vécues, interprétées ou recueillies de tierces personnes, en l’occurrence, ses amies proches …
Tout était parti d’un couillon de pari. Fallait trouver un lover en 2021 ! Et voilà donc les donzelles en question sur sites de rencontres. Elles créent leur profil sur Meetic et « En avant Guingamp ! » commencent à discuter avec quelques vaillants messieurs prompts à la causette. On change alors de site, car on n’en peut plus de Meetic. Toujours les mêmes têtes, toujours les mêmes comportements, racoleurs, discourtois, ghosteurs. Et nos donzelles s’en vont s’inscrire sur Adopteunmec.com.
Si l’on évacue d’emblée les « fake » auxquels l’une d’entre elles semblait abonnée, nos quinqua-donzelles ont pu entrevoir en quelques mois tout un agrégat de comportements pour le moins curieux, dont elles faisaient les choux gras de leurs soirées entre filles !
Je veux te voir mais finalement, non
Dans les tout premiers dont elles disséquèrent les usages sur ce site, il y eut le quinqua-mignon, petit minet bobo blond aux yeux verts qui se trouvait avoir fréquenté au même moment que l’une d’entre elles, le même lycée. Le quinqua en question n’avait aucun souvenir de la donzelle, pourtant sacrément bonnasse à cette époque. Autant dire, que cela commençait fort mal (rire !). Pour autant la discussion dura quelques jours, lors des dernières vacances d’hiver. Trois jours de discussions non-stop. Le jour, parfois la nuit … les échanges étaient soft mais suffisamment éloquents pour laisser croire qu’il put y avoir chez ce quinqua un intérêt certain pour la marchandise … Quelques apéros textuels à distance, à deviser sur les qualités de tel ou tel breuvage pouvaient présager d’une proche rencontre. Le joli quinqua, appelons-le Pierre (ils s’appellent tous Pierre, d’ailleurs sur ces sites !), propose donc de voir la dame, qui, ravie, propose des créneaux, des endroits … ah oui, parfait … le tout à l’amorce du dernier week-end des fameuses vacances. Pierre s’est-il souvenu, après avoir accepté la rencontre, qu’il avait déjà une compagne ? S’est-il satisfait juste de la seule idée d’avoir plu ? En tout état de cause le samedi, à minuit, notre gentil pierrot faisait une entreprise de rétropédalage particulièrement bien rodée, sous la forme d’un « je ne suis pas prêt », « je n’y arrive pas » … Un peu dur à croire, même pour une bleuette sur ces sites.
Je t’ai vu, on s’est plu, tu as disparu
Puis il y eut le quinqua-charmeur d’Avril. Roro. Une photo à faire peur, sur laquelle seule une paire d’yeux azuréens pouvait faire l’objet d’attention. Mais la discussion étant courtoise, gentille, douce, avenante, érudite, qu’elle soit écrite ou téléphonique, une de nos quinquas décidait donc de répondre à la demande de rencontre du charmeur en question. Et Ô surprise ! La rencontre était prometteuse. Chacun semblait trouver à l’autre un charme certain. On se quitte en s’étreignant. La discussion reprend, textuelle, orale … et puis, patatras, le Romuald choppe le COVID ! Et là, si l’on peut comprendre aisément que les premiers jours, voire semaines, le laissent sourd ou aveugle à tout message, il était plus difficile de se faire à l’idée que la romance ne passerait le traditionnel temps chanceux du 1er Mai. Deux mois et demi plus tard … l’homme s’était évaporé. Mort peut-être ? Allez donc savoir. Nos donzelles avaient bien imaginé faire une descente dans ses boutiques, mais elle se rangèrent sous la bannière « pas d’énergie à perdre pour les tocards ». Next, comme disait l’une d’entre elles ! Dans la même catégorie des quinqua-charmeurs, il y eut David ! 10 ans de moins que la donzelle, jeune, donc, et super motivé. Textos érudits, syntaxe parfaite. L’homme semblait quasi parfait lui aussi. Une de nos donzelles part en rendez-vous, casse ses brides de chaussures et se voit obligée de se parer de ses plus immondes Birkenstock alors qu’elle se rêvait allongée (à la verticale je précise pour les petits coquins à l’esprit mal tourné) de dix centimètres utiles pour essayer de dominer la situation. Nous la voilà en rase-moquette, ou rase-bitume ou herbe en l’occurrence puisqu’elle a donné rendez-vous un samedi soir au quinqua-charmeur parfait sur les berges bordelaises de la Garonne. L’interlude est magique. La discussion charmante. Le monsieur semble conquis. Ils se quittent, échangent leur téléphone et autres délicatesses quand, tout d’un coup, sans crier gare, en pleine crise sanitaire (ok, c’est fin juin, y a relâche et vaccin …), le David (pas celui de Michel Ange) enlace la donzelle et lui roule une pelle d’anthologie. De retour chez soi, la discussion perdure le temps d’écrire poétiquement « Je savoure notre baiser, je réitère te trouver superbement attirante, tu es captivante et j’aime être avec toi » … avant de retomber dans les limbes spatio-temporels du néant dès le dimanche : fin de l’histoire. Au royaume des charmeurs il y eut Philippe. Plutôt dans la catégorie des sexa-charmeurs. Assez sexy du reste, selon ces dames. Donc, le monsieur fête son anniversaire pile dans le courant des échanges assez étoffés que s’échangent ce couple virtuel. On se rencontre. Le courant passe. Pas l’électrocution fatale mais un je ne sais quoi …Un premier rendez-vous suivi de trois autres en … 8 jours à peine. On se prend à espérer que ce courant alternatif ne passe en continu, quand ici ou là, le Philou évoque « ne plus être prêt à faire de rencontre » (ah bon ? on a fait quoi alors jusqu’à maintenant ?), qu’il n’y a plus d’enjeu (mais qui a dit ça ?) … prétextant un prétendument retour sur base d’une « ex » en approche de reconquête. On attend. On lui laisse le temps de solder l’affaire, puisque cela semble être la raison de cet assassinat d’embryon d’œuf de rencontre … En prenant quelques précautions pour ne pas s’inverstir plus que de nature… avancer prudemment. Et là, 15 jours à peine après le début des échanges le couperet tombe. Comme la relation est bien avancée, sous couvert de pseudo amitié, le monsieur appelle la belle. Qui s’entend dire en reculant de deux mètres après la déferlante « je suis tombé amoureux d’une autre avec qui je discutais en même temps qu’avec toi » … Le monsieur se dit plus tard soulagé d’avoir pu en échanger avec elle, qui n’est finalement pas son « amie » choisie. Rendons à César ce qui appartient à César, celui-ci ayant fait preuve de moins de couardise que la majorite des autres ghosteurs minables de ces sites . Mais l’envie de lui en coller une la démangeait depuis. Re-Next !!!!!
On s’est vu, on s’est pas plu
Il y eut aussi dans les rencontres rapides, sans lendemain, celui qui, le quinqua-en instance de divorce depuis trois mois, ne peut offrir que la garantie de revivre avec lui les affres de sa descente aux enfers et de son règlement de compte familial à OK Coral ! A celui-ci, on conseille gentiment de prendre son temps … Puis celui, fort bel homme, grand, barbe blanche … photos hyper « magazine » sur le site. Vous n’en croyez pas vos yeux ! Directeur, cultivé, bac + 5, aisé … oui, très aisé. Le quinqua-blindasse. Qui s’aime tant qu’il se rajeunit pour pouvoir intéresser des femmes plus jeunes ! Pour autant la rencontre s’opère. Et tandis que s’amorce une discussion policée, dans laquelle il fustige toutes ces femmes vénales qui s’intéressent à la superficie de sa maison « seulement en deuxième ligne » au Ferret, notre quinqua-blindasse, après avoir étalé sa surface financière, s’échappe sur un « à bientôt » assez brutal quand la donzelle lâche incidemment qu’elle n’a pas « besoin » d’un homme qui l’entretienne ! Une femme sur laquelle le pognon du bellâtre ne marchait pas ! Diantre ! La réaction fut donc à la hauteur du bonhomme : plus de son, plus d’image ! Envolé. Et quand la donzelle, un peu surprise, s’étonna, plus tard, de son « manque de courtoisie », celui-ci lui répondit ces quelques mots … « sous la plume, le venin » ! Grandiose ! Le parfait manipulateur s’était fait prendre à son jeu et voulait avoir le dernier mot. On le lui laissa. Re-re-Next.
On vous passe les messieurs qui se fâchent quand vous leur dites, plutôt que de les snober, que vous n’êtes pas compatibles et vous agressent gaiement puis vous bloquent, alors qu’ils vous harcelaient pour obtenir votre 06, trois secondes avant !
Une autre catégorie de messieurs est celle des quinqua-cash. Ceux qui en trois phrases veulent vous voir à poil. Comme aucune d’entre ces donzelles ne laisse trainer sa chatte sur les sites, autant dire que l’affaire était pliée d’avance. Parmi ceux-là, il y avait aussi celui qui souhaitant au bout de trois échanges, « faire un câlin », demandait sans crier gare, comment était la chatte de l’une d’entre elles. Ce à quoi la donzelle coupait court en prétextant préférer les labradors.
Et ce n’était que le début …
Bientôt une autre compilation méritera aussi votre attention … alors ils faudra attendre le second épisode !
À bientôt !
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